Chers adeptes de BIO3Fitness, comment allez-vous?
Combien de fois allons-nous répondre à cette question dans une journée? Une, deux ou même trois fois dépendamment du nombre de gens que nous rencontrons et côtoyons dans une journée. Peu importe la réponse que nous donnons à notre interlocuteur, nous devons être conscients que la façon dont nous percevons notre journée, nos émotions et les évènements qui surviennent dans notre vie, vont influencer la façon dont nous allons vivre cette journée. Ainsi, en se réveillant du mauvais pied, une personne aura tendance à voir sa journée négative plutôt que positive. Le contraire est aussi vrai…Faites-en l’expérience.

Ce phénomène peut aussi être retrouvé en réadaptation. Lorsque nous avons une blessure, comment réagissons-nous? Comment percevons-nous la situation? L’ampleur demeure-t-elle démesurée ou est-elle raisonnable?

Certes, une blessure vient modifier nos routines, nos façons d’effectuer nos tâches, nos façons d’entrer dans nos rôles respectifs. Chez BIO3, en ergothérapie, la préservation de chacun de nos rôles est très importante. Comment une blessure à la main droite, viendra influencer la vie de Sarah, une jeune maman de 29 ans, hygiéniste dentaire de formation, ayant un garçon de 18 mois, pratiquant le tennis 2 fois par semaine et dont le conjoint est souvent absent du domicile dû à de longues heures de travail. Et soit dit en passant, Sarah est droitière. Ou comment une blessure lombaire viendra influencer la vie de Sébastien, célibataire âgé de 51 ans, pratiquant le métier de facteur et dont le fidèle compagnon, Sparky, un Berger Allemand âgé de 9 ans. Il n’y a aucune particularité pour Sébastien excepté qu’il n’a pas de réseau social, ne pratique pas d’activités extérieures et que son travail est le seul lieu où il se sent utile.

Ces deux exemples démontrent deux situations bien distinctes, pour lesquelles les gens qui y sont blessés verront leurs rôles vivement affectés par leurs blessures. Certes, la perception de la situation ainsi que le type de personnalité viendra affecter le moral de ces 2 personnes de façon différente.

Notre perception personnelle de la situation viendra agir sur notre moral. Le moral viendra agir sur la qualité de notre réadaptation et sur le retour à nos rôles perdus ainsi que de nos capacités.
Or, les données probantes le mentionnent : Le moral ou l’affect, vont influencer grandement le respect d’une réadaptation établie, la durée de cette réadaptation ainsi que le retour des capacités et aux rôles perdus. Ainsi, 20 à 50% de gens souffrant de troubles musculo-squelettiques montrent des signes de dépression. Puis ces personnes ont tendance à prendre des congés de maladie parfois deux fois plus long que si les symptômes dépressifs étaient absents…

Les traitements pour la dépression en soi consistent à une psychothérapie combinée à la prise de médicaments spécifiques prescrits par les professionnels de la santé attitrés. Bien que la combinaison de médicaments et d’une thérapie soit de mise de nos jours, la venue de données probantes sur la pratique de l’activité physique qui se répercute sur le moral prend de plus en plus de l’ampleur. Ainsi, tous les professionnels de la santé s’entendent pour dire que l’activité physique est essentielle pour la santé et pour l’équilibre mental. Lors de l’activité physique, une chaîne de réactions métaboliques est provoquée au niveau du cerveau pour un meilleur fonctionnement et pour libérer des hormones (les endorphines), responsables des sensations de bien-être. Les spécialistes stipulent qu’afin que l’activité physique ait un effet bénéfique sur la partie du cerveau qui module l’humeur, 20 minutes d’activité à intensité moyenne pratiquées 3 fois par semaine sont suffisantes.

Alors que faire lorsque nous sommes blessés, comme Sarah et Sébastien, pour qui la vie doit continuer à travers leurs rôles qu’ils ne sont plus en mesure de combler complètement? Il est entendu que devant des symptômes de dépression, une consultation avec un professionnel de la santé qualifié sera de mise. Par la suite, une combinaison de traitements conjointement à l’entreprise d’activités physiques adaptées aux capacités résiduelles sera recommandée.

 

Sarah :

Arrêt de travail et traitements en clinique de réadaptation (physiothérapie, ergothérapie, psychologie)
Marche rapide ou jogging en remplacement des séances de tennis habituelles 2 fois par semaine
Marche avec poussette 3 fois par semaine

 

Sébastien :

Arrêt de travail et traitements en clinique de réadaptation (physiothérapie, ergothérapie, psychologie)
Incorporation d’exercices légers impliquant les membres supérieurs en station debout ou assise selon la tolérance aux symptômes douloureux au niveau lombaire.
Incorporation d’exercices posturaux sur ballon en compagnie de Sparky, au parc du quartier.
En tous les cas, la pratique d’exercices physiques est bénéfique sur plusieurs plans dont le niveau physique et mental. C’est la raison pour laquelle il est primordial de la pratiquer à des fins préventifs ou comme traitement. Si elle est utilisée comme traitement, il sera important de consulter le professionnel de la santé spécifique qui aura l’expertise de modifier et d’adapter l’activité aux capacités de la personne blessée.

* Les statistiques présentes dans ce texte sont tirées de :
Douleur, dépression, incapacité et résultat de la réadaptation